bonsoir zahra voila une reponse pour te faire conaitre un tout petit morcau de notre loi
Hafrachat Hala Pourquoi, lorsqu’on pétrit la pâte des ‘halot le vendredi, faut-il en prélever un morceau et le brûler ?
En fait, il ne s’agit pas d’une simple coutume, mais d’une loi, une mitsva parmi les 613 mitsvot de la Torah dont D. nous a gratifiés. (en dehors d’Israël,cette mitsva est d’ordre rabbinique).
La Torah nous enjoint de partager nos gains avec les plus démunis. Les pauvres, mais aussi les Cohanims (prêtres) et Levyim qui n’obtinrent pas de part en Eretz Israël, ne doivent pas être oubliés et abandonnés. Nous devons partager avec eux le fruit des récoltes. Ainsi, toute production agricole en Israël est formellement interdite à la consommation tant qu’on n’a pas procédé aux prélèvements qui leur sont destinés.
La Torah a attribué aux Cohanim vingt quatre « cadeaux » dont certains sont empreints de sainteté et ne peuvent être consommés que par les Cohanim et uniquement en état de pureté. C’est justement le cas pour ce morceau de pâte que nous prélevons pour le leur donner et à propos duquel il est écrit (Nombre, 15-19 à 22) :
« Ce sera, quand vous mangerez du pain du pays, vous prélèverez une partie pour l’Eternel. Le commencement de votre pâte, vous prélèverez une miche (‘hala)en prélèvement ; comme le prélèvement de la grange ainsi vous le prélèverez. Du commencement de votre pâte, vous donnerez pour l’Eternel un prélèvement…. »
De ces versets, nos Sages ont appris de nombreux détails quant à l’application de cette mitsva. Ainsi, du fait de l’insistance sur l’expression « votre pâte », on déduit que la Torah fait allusion à la mesure du Omer qui équivaut à 1,66 kg de farine et qui correspond à la ration journalière et personnelle de manne à laquelle chaque Ben Israël avait droit dans le désert pour se nourrir. De même, des mots « vous donnerez », on apprend que le morceau qu’on va prélever de la pâte doit être digne et suffisant pour être donné, comme le rapporte notre maître Rachi* Zal dans son commentaire sur ce verset.
Au moment de prélever le morceau de ‘hala, précédant l’accomplissement de la mitsva, on récitera la bénédiction suivante (rapportée dans les rituels de prière) : « barou’h ata ….. acher quidéchanou bemitsvotav (qui nous a sanctifiés par ses mitsvoth) vetsivanou (et nous a ordonné) lehafrich (de prélever) ‘hala terouma (une miche en prélèvement) » On prend un morceau de pâte et on le désigne comme représentant cette miche donnée au Cohen et qui se nomme ‘Hala en disant : « Haré zo (ceci est) ‘hala terouma (la miche du prélèvement) »
Dès lors, ce morceau ne nous appartient plus et nous devons le donner au Cohen. Néanmoins, étant donné que le niveau de pureté parfaite n’existe pas de nos jours, il est interdit à tous, y compris au Cohen, de le consommer et il devra être brûlé ou, le cas échéant, correctement enveloppé et jeté dans une poubelle. De plus, étant donné les circonstances, on se contentera de prélever un morceau de cazayit, c’est-à-dire un morceau de la taille d’une olive ce qui correspond à un volume de 28,8 cc, et on ne prélèvera pas un morceau équivalent à 1/24e de la pâte ainsi que l’avaient établi nos Sages.
En résumé, on prélève un morceau de la taille d’une olive et on le détruit. Si la pâte contenait 1,66 kg de farine, on récitera la bénédiction avant de prélever, sinon on prélèvera sans bénédiction à partir de 1,2 kg de farine.
Il est possible d’associer plusieurs pâtes pour atteindre cette quantité de farine et pouvoir réciter la bénédiction au moment du prélèvement. Pour cela, il suffit de remplir les conditions suivantes :
1 – les différentes pâtes doivent appartenir à la même personne
2 – elles doivent être à base des 5 céréales et être de même catégorie, c'est-à-dire, qu’il soit possible éventuellement de les mélanger.
3 – il faudra les placer dans un même récipient en les faisant se toucher et en les couvrant, d’une serviette ; (on peut aussi les envelopper dans une serviette à défaut de bassine).
Seul, le propriétaire de la pâte ou son délégué peut accomplir cette mitsva. On réserve néanmoins ce privilège aux femmes leur permettant ainsi d’accomplir chaque veille de Chabbath cette magnifique mitsva. Le Michna beroua rapporte une explication à cela : D. créa l’Homme, ADAM, le 6e jour de la Création, veille du Chabbath. Le « corps » de celui-ci fut pétri avec de la terre extraite de tous les continents et il fut considéré comme la «’hala du monde », le monde étant comme une pâte géante, et l’homme en étant la ‘hala prélevée et donnée à D. c'est-à-dire consacrée au service divin.
Lorsque, quelques heures plus tard, toujours la veille de Chabbath, incité par Eve son épouse, Adam se laisse tenter par « le fruit interdit » et le mange, il fut condamné à devenir mortel, ce qui équivaut à la perte de cette « ‘hala du monde ». En donnant à la femme la possibilité d’accomplir chaque vendredi cette mitsva de prélever un morceau de la pâte qu’elle a pétrie pour le « donner à D. » selon l’expression du verset, c’est pour elle l’occasion de réparer sa faute, commise le jour même de sa création, lorsqu’elle causa la perte de la «‘hala du monde ».
Il est important de noter l’importance de pétrir la pâte et de cuire son pain chaque veille de Chabbath et Yom tov car cela fait partie des préparatifs en l’honneur de ces jours sacrés, ainsi qu’il est écrit (Exode 16 – 23) et expliqué : « ce que vous voulez cuire au four, faites le aujourd‘hui (vendredi) pour les deux jours (vendredi et samedi)… »