Le vrai-faux écolier était une femme de 33 ans
Une opération de recherche d'enfant menée en Norvège pour retrouver un écolier de nationalité tchèque a mis au jour une incroyable affaire d'usurpation d'identité: une femme de 33 ans s'était dissimulée quatre mois durant sous les traits d'un garçon de 13 ans.
La police tchèque a expliqué jeudi que Barbora Skrlova voulait ainsi échapper aux autorités de son pays d'origine, qui réclamaient son témoignage dans un procès pour pédophilie.
La jeune femme a été renvoyée mercredi en République tchèque, où elle a été placée en détention après avoir trompé durant des mois en Norvège les enseignants, les travailleurs sociaux et les policiers qu'elle avait côtoyés.
Barbora Skrlova se faisait passer pour "Adam", a indiqué Andrea Prochazkova, porte-parole de la police tchèque. Une femme titulaire d'un passeport tchèque avait inscrit en septembre dernier son soi-disant "fils" à l'école de Marienlyst, près d'Oslo. Pour ne pas attirer l'attention, l'usurpatrice, qui mesure 1,60m, avait écrasé sa poitrine et rasé ses cheveux.
Les responsables de l'école ont néanmoins détecté une anomalie. "Son comportement nous a étonnés", a confié le principal Ingjerd Eriksen au quotidien "Dagbladet". "Mais c'était difficile de savoir. Les enfants de cet âge peuvent être tellement différents."
A la mi-décembre, la disparition d'"Adam" du foyer pour mineurs d'Oslo où il résidait avait déclenché des recherches policières dans toute la Norvège. Le 4 janvier, des photographies étaient publiées dans la presse. Des renseignements ont alors rapidement conduit les enquêteurs vers Barbora Skrlova, qui se cachait dans la ville arctique de Tromsoe.
Selon la police norvégienne, les parents du vrai Adam auraient aidé la jeune femme à usurper l'identité de leur fils en Norvège.
Barbora Skrlova s'était déjà fait passer pour une fillette de 13 ans adoptée par une certaine Klara Mauerova à Brno, à 200km à l'est de Prague. Or cette femme est accusée d'avoir abusé de ses deux jeunes fils et son ex-protégée est recherchée pour possible complicité.
Détenue à Brno, Skrlova devait subir des examens psychologiques avant une éventuelle inculpation. (Source :
La Presse Canadienne, 11/01/2008