Couleurs du Maroc 1 : la perle du sud
dans cette ville impériale, fondée au XI è siècle par les Almoravides et qui a donné son nom au pays.
les jardins de la Menara, au sud ouest de la ville.
Nous en profitons pour admirer la mosquée de la Koutoubia, érigée au XII è siècle par les almohades, construite sur les ruines du palais de la dynastie précédente des almoravides, dont le minaret culmine à 70m et sur lequel des boules d’or auraient précédé les sphères de cuivre que nous voyons aujourd’hui.
Son nom, signifie « livres » car un souk des manuscrits se tenait au moyen âge, adossé à l’édifice.
Notre marche vers les jardins nous donne l’occasion de contempler, une fois passé le célèbre hôtel « la Mamounia » - dont les hôtes des plus célèbres ont franchi le seuil – et les remparts de la ville, les hauts sommets neigeux de l’atlas, se détachant dans le bleu si pur du ciel.
Depuis les travaux de génie des almoravides et des almohades l’eau de l’atlas fut canalisée par nombre de conduites souterraines.
Aujourd’hui, les oliviers se déploient à perte de vue sur le site de la ménara, qui dispose d’un bassin monumental aménagé au milieu du XIIè siècle et d’un pavillon, symbole de Marrakech.
Pour atteindre le palais el Badi, nous errons à travers le mellah et longeons les remparts jusqu’au palais présidentiel.
Le mellah , C’est le quartier juif, qui abrite aujourd’hui 250 adeptes de ce culte, la communauté s’étant fortement réduite après 1956.
C’est à partir du XVIè siècle que les saadiens créèrent de véritables quartiers juifs, ces derniers n’ayant plus le droit de vivre dans l’enceinte de la medina (ils pratiquaient l’usure, interdite par l’islam). Deux portes délimitaient l’enceinte, l’une vers le cimetière, l’autre vers la ville.
le palais présidentiel : vue sur l’atlas est remarquable.
Le site, initialement nécropole réservée aux descendants de Mahomet, puis dernières demeures de princes saadiens, est extraordinaire ; composé de mausolées comportant des salles aux arcs et voûtes de toute beauté, il nous enchante par la finesse du travail architectural et décoratif.
le palais el Badi, l’ « incomparable », fleuron de la ville érigé par Ahmed elMansour entre 1578 et 1602, dont il reste peu des splendeurs passées. Des dimensions impressionnantes des édifices, il ne reste malheureusement que peu de choses, dont les bases de la koubba al Khamsiniyya, et les dédales souterrains servant de réserves et de cachots.
la célèbre place Djemaa el Fna nous donne un aperçu de la vie au coucher du soleil : vendeurs de jus d’orange, de fruits secs ; les bateleurs et les musiciens prennent progressivement la place des charmeurs de serpents et porteurs d’eau beaucoup plus diurnes.