- michelle
Nombre de messages : 8409
Age : 67
Localisation : Nee a Casablanca
Feuille de personnage
groupes webmaster: oui
Nombres de recettes poster:
(100/100)
LE LIEVRE ET LA TORTUE
Dim 24 Mai - 21:14:00
LE LIEVRE ET LA TORTUE
ien ne sert de courir, il faut partir à point Nous dit un fabuliste, de son temps le témoin. Mais les cieux ont changé, et plus rien n’est pareil. La doctrine aujourd’hui admet d'autres conseils. Les gibbons roses et verts, soucieux de leur audience Convinrent de donner au lièvre une revanche. Et voilà nos amis, le lièvre et la tortue Repartis pour savoir qui serait le plus prompt. La tortue sur le champ s’élança vers le but. Messire le lapin, toujours aussi luron, S’amusait, folâtrait et pour plaire aux gibbons. Faisait cent pitreries au milieu du palais. Savamment, lentement, la tortue avançait, Aménageant sa route, dégageant la chaussée, Construisant peu à peu la voie vers les lauriers. Tout à coup, les gibbons voyant leur favori En grand danger de perdre, s‘en plaignirent au vizir. Sur le champ ce dernier, se prit d’une folie De taxer, d’écraser, et charges d’alourdir. Pour ceux qui travaillaient, un règlement par ci Un arrêté par là. Tortue qui avançait Toujours plus lentement, finit par s’écrouler Sous le poids des fardeaux dont on la surchargeait. Le lièvre alors s’élance, sous les hurrahs poussés Par la Cour des gredins, malfaisants de tout genre. Il emprunte la voie qu’établit la tortue. Voilà qu'il la dépasse alors qu’elle déjante. Et de franchir vainqueur la ligne des cocus. Le Lièvre et la Tortue Rien ne sert de courir ; il faut partir à point. Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage. Gageons, dit celle-ci, que vous n'atteindrez point Sitôt que moi ce but. - Sitôt ? Êtes-vous sage ? Repartit l'animal léger. Ma commère, il vous faut purger Avec quatre grains d'ellébore. - Sage ou non, je parie encore. Ainsi fut fait : et de tous deux On mit près du but les enjeux : Savoir quoi, ce n'est pas l'affaire, Ni de quel juge l'on convint. Notre Lièvre n'avait que quatre pas à faire ; J'entends de ceux qu'il fait lorsque prêt d'être atteint Il s'éloigne des chiens, les renvoie aux Calendes, Et leur fait arpenter les landes. Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter, Pour dormir, et pour écouter D'où vient le vent, il laisse la Tortue Aller son train de Sénateur. Elle part, elle s'évertue ; Elle se hâte avec lenteur. Lui cependant méprise une telle victoire, Tient la gageure à peu de gloire, Croit qu'il y va de son honneur De partir tard. Il broute, il se repose, Il s'amuse à toute autre chose Qu'à la gageure. A la fin quand il vit Que l'autre touchait presque au bout de la carrière, Il partit comme un trait ; mais les élans qu'il fit Furent vains : la Tortue arriva la première. Eh bien ! lui cria-t-elle, avais-je pas raison ? De quoi vous sert votre vitesse ? Moi, l'emporter ! et que serait-ce Si vous portiez une maison? |
- michelle
Nombre de messages : 8409
Age : 67
Localisation : Nee a Casablanca
Feuille de personnage
groupes webmaster: oui
Nombres de recettes poster:
(100/100)
Re: LE LIEVRE ET LA TORTUE
Dim 24 Mai - 21:14:27
Rien ne sert de peiner, il faut savoir lécher,
Faire le courtisan, et le maître, flatter.
Faire le courtisan, et le maître, flatter.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum